Une légende du cinéma français repose à Carrières-sous-Poissy

Si vous suivez le mur à gauche du Monument aux Morts dans le Cimetière de l’Arpent du Prieur, vous trouverez une tombe, modeste, marquée « Fabre Benoist ». C’est ici que repose l’acteur, auteur, compositeur, musicien, écrivain, directeur artistique et grand séducteur du nom de Saturnin Fabre.

L’artiste aux multiples talents

Saturnin FabreNé le 04 avril 1884, à Sens (Yonne), Charles Fabre passe la majeure partie de son enfance en internat chez les Frères de Passy. De cette expérience traumatisante, il tire un caractère original — certains diront délirant — le refus des conventions et le goût des arts et du spectacle. En 1901, il rate son entrée au Conservatoire mais commence à jouer au Théâtre de l’Athénée, au Dejazet et au Châtelet. En 1907, il entre au Conservatoire de Paris. Il doit alors y décrocher le 1er prix mais sa désinvolture et sa fumisterie lui font manquer cet honneur. Il démissionne. En 1908, il va jouer 127 représentations en 90 jours au Théâtre de l’Odéon. Il interprète des rôles classiques et comiques. Il joue dans des opérettes. Il compose pour la Gaîté Lyrique. Il joue dans Lakmé de Delibes alternativement la clarinette et le Baryton. A cette époque, il choisit « Saturnin Fabre » comme nom de scène, qui est en fait, le nom de son oncle architecte et urbaniste, gloire de la famille, ce qui fait enrager sa tante. Sa fructueuse carrière théâtrale s’arrête en 1939.

L’acteur aux 100 films

Saturnin FabreC’est en 1911, que Saturnin s’essaye au cinéma, muet tout d’abord. Il y joue pour Max Linder. Il se fait enfin remarquer en 1929 dans le film parlant « La route est belle » de Robert Florey. Sa diction, sa présence et l’emphase toute délirante qu’il met dans ses rôles font de lui un acteur de second rôle capable de sauver des scènes, voire des films entiers. Jusqu’en 1954, il va jouer dans près de 100 films avec des réalisateurs prestigieux : Marcel Carné, Henri Verneuil, Henri-Georges Clouzot, Abel Gance, Sacha Guitry, Robert Lamoureux et avec des acteurs de légende : Bernard Blier, Jean Gabin, Raimu, Fernandel, Bourvil, Pierre Brasseur. Néanmoins ses excès de jeu et son caractère halluciné créent des conflits avec certains réalisateurs en particulier Carné et Clouzot.

Saturnin Fabre Saturnin Fabre

Le séducteur apprivoisé

La vie de Saturnin est une suite ininterrompue de conquêtes féminines, qui comprend des séparations houleuses, des drames et parfois des scandales publics. C’est à 41 ans, qu’il épouse Suzanne Benoist, le 26 novembre 1925. Avec Suzanne, Saturnin trouve la paix et l’équilibre. Elle tombe gravement malade en 1948. Saturnin se consacre alors uniquement à elle. Il ne se remettra jamais de son décès en 1957. Il meurt le 24 octobre 1961 à Montgeron (Essone). Il est inhumé à Carrières-sous-Poissy aux côtés de sa femme. Il reçoit un hommage posthume au Festival de Cannes de 1962.

Saturnin Fabre

Blason de Carrières-sous-Poissy
HÔTEL DE VILLE
1, place Saint-Blaise 78955 CARRIÈRES-SOUS-POISSY
01 39 22 36 00 -

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